Fifi Brindacier, écrit par Astrid Lindgren

Illustrations de Ingrid Vang Nyman, Fifi Brindacier, L’Intégrale, [Pippi Längstrump, 1945-1946-1948], traduit du suédois par Alain Gnaedig en 1995, Hachette, Paris, 2005.

Fifi Brindacier
Fifi princesse
Fifi à Couricoura

L’histoire : Fifi vit seule avec son singe dans la villa Drôlederepos car son père est parti pour être le roi des Cannibales. Plus tard, elle sera pirate. Fifi fait tout ce qu’elle souhaite. Elle invente des jeux, des mots, se lance des défis, ment sans cesse, se moque de l’école et de la politesse. Ses deux amis, Tommy et Annika, partagent ses histoires. Et ce qui rend Fifi si spéciale, c’est sa force extraordinaire : elle peut soulever un cheval et mettre à terre les plus costaux.

Notre avis : Fifi est bien connue par ses tâches de rousseur et sa force mais ses aventures le sont moins. Cette petite fille refuse de grandir et ne cesse de mentir. Pour autant, elle n’est pas privée de morale : elle combat les voleurs et les escrocs ; elle reconnaît qu’elle ment parfois et paye toujours tout ce qu’elle achète grâce à son immense fortune. Souvent, ce personnage ne plaît pas aux parents car Fifi est insolente avec la maîtresse, ne supporte pas d’obéir et multiple les bêtises. Mais, Fifi montre surtout ce que désirent les enfants. Elle ne suit pas de règles et laisse régner son imagination : c’est ce qui charme tant les jeunes lecteurs.
L’auteur sait plaire aux enfants mais les notions didactiques ne sont pas absentes : Fifi igore que le résultat de 7 fois 7 est 49. Hop ! Magique ! Par cette astuce, Astrid Lindgren parvient à instruire. C’est tout l’art de la prétérition. Fifi est en elle-même une prétérition du personnage moralisateur : elle sert de contre-exemple.
Bilan : Le lecteur suit les aventures de cette petite effrontée sans se lasser. Mais sera-t-il capable de reproduire certaines bêtises ? Et saurait-il en inventer de nouvelles ?

Mirabilia.