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Otium
11 mai 2009

Un Monde sans rêves, écrit par Nicola Morgan

[Sleepwalking, 2004], traduit par Raphaële Eschenbrenner, Albin Michel, "Wiz", 2008.
gros_logo_Coup_de_coeur
Un_monde_sans_r_vesL'histoire : Dans cet avenir proche, les rêves, les émotions, les libertés de pensées, n'existent plus pour les Citoyens. Seuls les Exclus, marginalisés de la société, ont cette chance. Mais à quel prix ! Une poignée d'adolescents va tenter de changer les choses.

Notre avis : Ce roman est une oeuvre d'anticipation. La société imaginée est très vraisemblable. Nous retrouvons quelques éléments déjà investis par d'autres oeuvres de science-fiction mais l'auteur trouve une habile solution pour se justifier.
La construction est classique et les événements aussi. Pourtant, ce roman se distingue des autres romans de science-fiction, et ce pour trois raisons.
D'abord, les personnages. Ils sont très différents des habituels héros. En effet, nous suivons des ados, des vrais, véritablements réalistes et vraisemblables. Ainsi, ils râlent, cherchent à se séduire et se moquent un peu de l'état du monde lorsqu'ils ne se sentent pas concernés.
Ensuite, le dénouement. Vraiment surprenant, alors qu'il semblait attendu, il est novateur et original. La dernière page nous laisse sans voix et face à nos questionnements. Un beau retournement donc.
Enfin, le "truc" que l'on ne peut révéler. L'intrigue repose sur un principe vraiment intéressant. Nous ne pouvons en dire plus sans gâcher le plaisir de ceux qui souhaitent avoir la surprise.
Aussi, nous remarquons que les citations sont habilement choisies. Une belle intertextualité donc.
Y aura-t-il une suite ?
Bilan : un roman de science-fiction qui se distingue des autres et trouve sa propre force. Un coup de coeur.

Mirabilia

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