Mia et le Migou, écrit par Jacques-Rémy Girerd

Le roman illustré, Illustré par Benoît Chieux, Milan Jeunesse, 2008.

L'histoire : Mia décide d'aller chercher son père : elle est certaine qu'il n'est pas mort. Lui, travaillait dans la terre, là où règnent les Migous, d'étranges créatures liées à un arbre.

Notre avis : Adapté du film du même nom, ce roman, puisqu'il est écrit par le réalisateur, n'est pas une novélisation habituelle. Le créateur étant le même partout, il peut retranscrire sans trahir et adapter sans trop d'inintérêt. Et en effet, l'auteur parvient à nous intéresser. Nous signalons que nous n'avons pas vu le film ; nous jugeons donc uniquement le travail littéraire et ne cherchons pas à comparer. Les personnages sont créés avec intelligence mais nous constatons que les images viennent grandement au secours des mots, parfois insuffisants pour parvenir à retranscrire des personnalités. Etonnant ! Mais pourquoi pas ? Les images ne sont ainsi pas des uniques séquences du film et servent à la narration. Nous aurions aimé en voir davantage à certains endroits et inversement. Certaines pages semblent en effet être munie de leur dessin obligé, mais celui-ci n'a pas de grand intérêt : il n'apporte rien et ne sert qu'à occuper la page. Un équilibre mal atteint mais bien tenté.
L'histoire est simple : elle respecte les canons habituels et la structure générale est attendue. Pourtant, l'auteur a su innover en créant quelques situations originales. Mais l'originalité réside surtout dans les Migous et dans la trame générale. Sans être une réelle fable écologique, comme l'on a voulu nous le faire croire, ce roman offre pourtant de bonnes pistes et incite à la réflexion. Mais nous aurions aimé que l'incitation soit encore plus grande. Toutefois, par ce choix de restriction, l'auteur parvient à ne pas créer une oeuvre trop moralisatrice et pédagogique, ce qui est appréciable.
L'écriture semble parfois un peu trop retranscrire un scénario et il manque le petit "plus" qui va charmer le lecteur. Nous aurions aimé davantage de poésie, et une plus grande réflexion sur le support écrit.
Bilan : une novélisation qui n'est pas trop ratée, bien qu'assez commerciale.

Mirabilia