L'été mouche, écrit par Bertrand Ferrier

Grasset Jeunesse, « Lampe de poche », 2011.

L'histoire : Elle le quitte. Les conséquences sont soudaines : Il a mal aux maxillaires.

Notre avis : Raconter une rupture n'est pas facile. Il faut trouver les mots justes pour décrire des émotions et captiver l'intérêt du lecteur. Or, rappeler à ce dernier des souffrances passées (ou présentes) peut ne pas être agréable. Pour capter l'attention, Bertrand Ferrier a trouvé des solutions ingénieuses : il tord la langue, joue avec les mots et la construction du récit, tout en usant des mots exacts pour raconter l'inénarrable (se faire plaquer).
Les chapitres, courts, font des bonds dans la temporalité et, pour se repérer, les nombres font une bonne indication. Ainsi, l'auteur crée un jeu de pistes des sentiments où le lecteur est invité à reconstruire la trame. Au fil des pages, les personnages que l'on ne connaît que peu, semblent s'épaissir et, aux dernières pages, nous avons eu la sensation d'être très proches de notre narrateur. Et même en parlant de tristesse, celui-ci est drôle.
En plus, un petit bonus est ajouté à la fin du livre.
Bilan : Un roman touchant, drôle et magnifiquement bien construit.

Mirabilia

Comments

[Bertrand Ferrier]

Y a des yens qui disent : oune bon auteur, ma c'est célui qui fait semblant qu'il ne lit pas cé qué les yens disent. Ma yé n'ai yamais prétendou être oune bonne auteur, ni oune mauvais non plous faut pas exayérer. Yé dis youste : yé souis content si mes romans plaisent aux éditors, y qué par souite ils plaisent aux yens qui les lisent, y qué par souite souivante ils leur donnent ennevie de donner ennevie aux autres yens dé lé lire.
Et c'est pourquoi yé dis : merci.
Cordialément,
Bertrand Ferrier.
PS : non, l'accent, je sais pas pourquoi. Aucun rapport, mais bon. On laisse, et on verra bien.