Mais comment font les femmes ?, écrit par Allison Pearson

16 octobre 2011

Mais comment font les femmes ?, écrit par Allison Pearson

[I don’t know how she does it, 2002], traduit par Claudine Richetin, J’ai lu, 2002.

L’histoire : Kate travaille, elle travaille beaucoup, elle travaille tant qu’elle n’a pas une minute pour confectionner des tartes maisons.

Notre avis : Bon. Il n’est pas nécessaire de lire ce livre pour savoir ce qu’on va y trouver mais nous avons tout de même souhaité tenter l’expérience. Quelle idée !
Nous nous sommes dit qu’il pouvait y avoir un peu d’humour dans cette histoire. Dire que les femmes pensent à des milliards de choses à la fois, pourquoi pas ? Mais il faut avoir assez d’intelligence pour savoir faire de l’humour. Et Allison Pearson ne cherche pas à faire rire… Elle souhaite démontrer que les femmes sont capables de faire des boulots soi-disant masculins. Certes, c’est vrai. Mais elle cherche à montrer que les femmes doivent faire bien plus : s’occuper de la famille en plus. Euh… Problème : si une femme choisit un homme assez con pour qu’il la laisse gérer tout le foyer, c’est qu’elle est bien conne. Il n’y a aucune évolution à dire qu’une femme peut travailler si c’est encore à elle de s’occuper de la maison. La réplique de l’auteur est de dire que les hommes ne savent pas le faire. Ne serait-ce pas le genre de propos insupportable qu’elle critique lorsqu’un homme dit qu’une femme ne peut faire une chose ? Bref, l’auteur crée une caricature des hommes encore plus affirmée que celle qu’elle dénonce. Pour elle, il n’y a que deux types de femmes : celles qui travaillent et luttent pour gérer la famille, et celles qui sont au foyer. Et elles sont où les femmes intelligentes qui ont su partager les tâches avec l’homme ? Pas d’espoir d’équité ?
Pauvre Kate qui a une femme de ménage et une nounou et qui a du mal à avoir du temps… Mais comment font ceux et celles qui vivent seuls, qui n’ont pas de domestiques et qui doivent s’occuper de leurs enfants tout en travaillant ? Sérieusement…
Ce genre d’opinions est franchement agaçant. Et l’histoire est en plus très redondante, la conclusion horripilante et l’invention nulle.
Bilan : à jeter.

Mirabilia