Les chroniques de Spiderwick créé par Tony Diterlizzi et Holly Black

Ecrit en 2003 et 2004. Publié en petits livres (à 11.95 euros !) en traduction française (traduit par Bertrand Ferrier) puis réédité en gros tome en 2008 à l'occasion de la sortie du film. Productions de produits dérivés. Suites de l'histoire. Bref : gros marketing ! Faisons le point :

L'histoire : Des enfants emménagent dans une vieille maison. Oh ! Ils trouvent un livre qui leur révèle un monde magique ! Oh ! Il y a des méchants et ils doivent les combattre, car, eux, sont gentils...

Notre avis : Donc, peu d'originalité pour ce nouveau cycle de fantasy. Trois enfants, 2 garçons et 1 fille : est-ce un hasard si un certain Harry a lui aussi un ami et une amie ?
Donc : il y a un monde magique, des créatures, méchantes et gentilles et des enlèvements. La trame n'aurait pas plus être simple. Tous les ingrédients sont là. Tous les personnages de fantasy sont présents (elfes, fées, gobelins, dragons, ogres, etc). Et les enfants sont du côté du bien. Et évidemment, ils luttent car la survie du monde en dépend. Bref, donc, bon, alors, bah voilà.
De plus : les notes insérées dans les tomes ne suivent aucune logique. Comme il s'agit d'un cycle, les débuts de livre rappellent les événements passés, pour les lecteurs novices ou les oublieux. Les notes jouent aussi ce rôle mais de manière arbitraire ! Un coup, il n'y en a. Un autre coup, il n'y en a pas.
Bon, certaines notes sont aussi là pour expliquer certains mots et font aussi preuve parfois d'une "note" humoristique.
Notons tout de même que le style est travaillé. Nous regrettons l'absence de rime pour un certain personnage. Mais est-ce au traducteur ou à l'auteur que nos remarques s'adressent ? Les phrases françaises sont travaillées et le ryhtme respecte les structures narratives. Blabla, bref, ce n'est pas mal écrit.
Le livre en tant qu'objet : Les petits tomes sont très jolis tout mimi mais leur prix l'est beaucoup moins. Suffit de savoir compter : 11.95 multiplié par 5 ??? Cher, sans aucun doute. Pour les radins ou les pauvres, ils peuvent se rattrapper sur l'intégrale à 16 euros. Ouf.
Par contre, arrêtons-nous sur les illustrations. C'est le seul point positif que nous mentionnerons alors autant en profiter. Elles sont superbes. L'illustrateur, réputé, fait oublier le prix du livre. Les illustrations sont nombreuses et travaillées. Bien sûr, elles facilitent la lecture, diront les mauvaises langues. Mais pas seulement. Elles permettent de représenter des créatures qui, après tout, sont inconnues du lecteur. Le livre devient alors l'équivalent du Guide dont il est tant question (Nous  ne parlons pas de celui qui a réellement été créé et que nous pouvons, vous et moi, trouver dans nos librairies, mais du livre fictionnel).
D'ailleurs, pourquoi le nom de l'illustrateur précède-t-il celui de l'auteur ? Est-ce lui le réel inventeur ? Nous ne nous sommes pas renseignés. Mais curieusement, son nom est alphébatiquement tardif par rapport à l'auteur, et c'est un homme. Donc, soit l'éditeur s'est planté (nous ne pensons pas), soit il n'est pas du tout galant (nous ne pensons pas non plus), soit l'auteur s'est chargé de fournir le manuscrit avec une grande modestie, soit, soit, soit... Nous attendons vos suggestions pour ce passionnant débat.
Nous n'avons pas vu l'adaptation cinématographique, la lecture nous a déjà épuisés...
Bilan : Bon, ne soyons pas non plus trop méchants. Ce n'est pas une torture de lecture, surtout que la présentation est véritablement attrayante. La trame est banale, mais peut-on être encore original lorsque l'on parle des elfes et des enfants ? (Nous espérons que oui, alors n'hésitez pas à faire pas de vos découvertes). L'enjeu marketing est grand et d'ici un mois ou deux Narnia l'aura remplacé dans les librairies et dans les salles de cinéma.
Question : pourquoi Spiderwick ? Nous aurions espéré la présence d'au moins un être à huit pattes...

Mirabilia.